Définition de CONTEUR, EUSE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kon-teur, teû-z'

DÉFINITIONS

1
Celui, celle qui narre habituellement. Conteur agréable.
L'art du conteur est de réduire l'action à ce qu'elle a d'original et d'intéressant
L'un d'eux était de ces conteurs Qui n'ont jamais rien vu qu'avec un microscope
Mme de Chevreuse, qui était une conteuse, m'a dit qu'elle avait été cause de l'emprisonnement de M. le prince [Condé]
de SEGRAIS dans Mémoires, t. II, p. 14
Celui qui compose, écrit des contes. Les conteurs orientaux.
2
Celui, celle qui débite des choses fausses ou frivoles. C'est un conteur, un conteur de fagots, un conteur de sornettes, un conteur de chansons.
Conteur de fleurettes.
Conteur, celui qui en conte à une femme.
Elle en aimait fort une [jeune fille] à qui l'on en contait, Et le conteur était un gentilhomme De ce logis, bien fait et galant homme
de Jean de LA FONTAINE dans Fianc.
3
Nature : Adjectivement.
Et dans de longs récits la vieillesse conteuse En troublait le repos de l'enfance peureuse

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Tant ont li compteour compté, Et li fableour tant fablé
2
XVe s.
Cil est appellé conteur, que aucun establit à parler et conter pour soy en court
dans Anc. coustume de Normandie, dans LACURNE
3
XVIe s.
À fol conteur sage escouteur
de Randle COTGRAVE dans
Tel conteur tel auditeur
de Antoine LE ROUX DE LINCY dans t. II, p. 420

ÉTYMOLOGIE

1
Conter ; provenç. comtaire ; espagn. contador ; ital. contatore. Le provençal comtaire est au nominatif ; le régime serait comtador. Le vieux français compteour ou conteour est au nominatif pluriel ; le nominatif singulier est contere, et le régime singulier conteour ou conteor.

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